Aly in Iceland

J'ouvre les yeux à 5h30 et je n'ose pas me rendormir car mon téléphone n'a plus de batterie. Vers 8h30, nous partons prendre un petit-déjeuner au café Bergsson. C'est délicieux ! Nous profitons de ce moment pour enfin écrire nos cartes postales avant de prendre la route pour l'aéroport. Il est hors de question pour nous de passer par la route circulaire. Nous lui préférons le géoparc de Reykjanes histoire de profiter des paysages une dernière fois.

Nous passons par le Blue Lagoon histoire de faire une pause pipi et de voir ce que c'est. Impossible de savoir de l'extérieur. 

Par contre, l'affluence et l'ambiance dans la boutique ont suffi à me conforter dans mon choix de ne pas y aller. On refait une pause quelques kilomètres plus loin pour refaire le plein et laver la voiture. Une fois à l'aéroport, nous appelons le gars de l'agence qui nous a loué notre véhicule. Il nous annonce qu'il sera en retard et nous demande de laisser les clés dans la boîte à gants. C'est vraiment un pays à part ! 

Le check-in se fait très rapidement et sans parler à qui que ce soit. Pour la sécurité, c'est une autre histoire. Mallo se fait contrôler pour les explosifs et ma valise est vérifiée pour la drogue car je promène un pot de thym artique. Nous allons manger un hot dog car c'est un peu un repas traditionnel ici. Les serveurs sont complètement dépassés et je dois m'y reprendre à trois fois pour obtenir mes frites qu'ils ont oubliées. J'ai tout à 10 minutes de l'embarquement. On est largement dans les temps ! Nous prenons un bus jusqu'à notre avion. Le trajet se passe bien malgré la date et la rangée 13. En plus, je peux enfin regarder le film Invictus ! À Paris, nos bagages arrivent assez vite et nous préférons nous faire ramener par un véhicule privé histoire d'éviter le choc du RER. 

Je me réveille encore à 6h30 mais dois attendre patiemment l'heure du petit-déjeuner. À 8h, nous pouvons enfin manger. C'est très bon et parfaitement organisé. J'informe la propriétaire de notre départ et elle me rappelle que nous n'avons pas encore payé la chambre. Oups ! Ce n'est pas très grave. Nous règlons la note et reprenons la route vers Akranes. Le vent souffle à plus de 90km/h et la pluie est au rendez-vous ce qui nous permet d'avoir droit à toute une série d'arcs-en-ciel. Nous arrivons en ville et constatons que le phare est fermé et qu'il faut téléphoner pour le visiter. Tant pis ! Nous manquons un peu de courage en cette matinée. Nous repartons vers Reykjavík via le tunnel payant mais bien plus large que ceux des jours précédents. Nous arrivons dans la capitale et je suis impressionnée par le monde (tout relatif, certes). On se gare devant chez mon ami et partons manger au Café Loki, juste à côté d'Hallgrímskirkja. Nous faisons l'impasse sur les assiettes islandaises car nous avons tout goûté à l'exception du requin pourri et j'avoue ne pas avoir envie de me soûler au brennivín pour faire passer le goût. Après un repas délicieux, nous allons visiter l'église.

Une fois de plus, je trouve l'intérieur très moderne. Nous montons dans le clocher pour avoir une vue panoramique sur la ville.

  Nous décidons d'aller au bord de l'eau pour voir en vrai la fameuse sculpture Sólfar.

Nous enchaînons sur Laugavegur, la rue commerçante de Reykjavík. Je n'ai pas vraiment de coup de coeur pour l'endroit et les boutiques ne nous séduisent pas plus que ça. On tente de se motiver à vivre correctement notre retour à la civilisation en entrant dans un magasin de produits locaux. Ça sent l'attrape-couillon mais la vendeuse et sympa et ça nous permet de goûter des choses originales comme du petit-lait à la myrtille. Nous allons ensuite acheter nos cartes postales - la veille du départ, il serait temps. Nous nous rendons également chez Smekkleysa, le disquaire local où nous achetons quelques albums d'artistes islandais.

Nous songeons à  visiter Harpa, la salle de concert mythique de la ville mais nous avons trop flâné et il est déjà temps de rejoindre mon ami qui a terminé sa journée de boulot. Il nous fait goûter du poisson séché. Ce n'est pas mauvais mais la texture est étrange. Le temps de prendre un café et nous partons dîner. Nous finissons au íslenski barinn qui propose de manger de la baleine ou du macareux mais je préfère me contenter d'un bon gratin de poisson. Nous profitons de l'occasion pour tester quelques bières locales. La lava reste ma préférée à ce jour. On rentre assez tard et le réveil promet d'être difficile. 

Je me suis réveillée à 6h15 mais je dois patienter car le check-out n'est qu'à 10h. En attendant, on discute avc les couples qui partagent la maison avec nous, notamment deux Suédois très sympa qui nous donnent des conseils pour un prochain voyage dans le nord de leur pays. À 10h pétantes, nous rendons les clés et allons visiter Glaumbaer, une ancienne ferme avec ses baraques à l'ancienne. 

Ensuite, nous remontons en voiture en direction de Borgarnes. La route me semble incroyablement longue mais nous avons droit à quelques beaux arcs-en-ciel. Nous arrivons au musée de la Colonisation mais nous ne pensons qu'à manger. Nous profitons du restaurant sur place pour déguster de très bonnes soupes. Le repas est tellement copieux que nous n'avons plus le temps de visiter le musée car nous devons récupérer les clés de notre logement pour la nuit. Une fois de plus, nous avons une chambre dans une maison d'hôtes située dans la cour d'une ferme. Pas le temps de poser nos affaires, nous filons vers Fljótstunga où nous avons rendez-vous pour visiter une grotte de lave. Nous sommes accueillis par deux jeunes très sympa qui nous annonce qu'il va faire 0 degré dans la grotte. Je me change dans la voiture puis nous attendons l'autre couple qui a réservé la même visite que nous. À 17h, nous reprenons la route pour rejoindre Víðgelmir à 2km de là. Notre guide est un géant de près de 2m à la chevelure blonde et au prénom terriblement nordique qui vient en réalité de l'Oregon. Le propriétaire des lieux est là aussi. Notre petite équipe de 6 personnes marche dans le champ de lave pour gagner l'escalier menant à la grotte avant d'escalader quelques pierres. En chemin, nous goûtons des myrtilles sauvages et sentons du thym arctique. La femme de l'autre couple est enceinte mais très à l'aise. La grotte est terriblement sombre et nous devons utiliser des lampes frontales pour y voir quelque chose. Nous arrivons devant une grille et notre guide nous raconte qu'il a toujours la chanson des nains dans Le Hobbit à ce moment là. C'est vraiment le choix de chanson idéal pour cet endroit.  

Nous traversons un couloir étroit dans lequel je me cogne bien la tête. Heureusement que nous portons un casque ! Lors de notre progression, ma frontale décide de s'éteindre. Il fallait bien que je me fasse remarquer ! Nous arrivons dans une salle très spéciale.

Le guide nous raconte toute une série d'anecdotes sur l'endroit et nous explique également des théories scientifiques. Le maître des lieux s'est d'ailleurs marié dans cette grotte. À un moment, nous éteignons tous nos lampes pour nous retrouver dans l'obscurité totale. C'est un moment curieusement apaisant mais beaucoup trop court car la visite touche déjà à sa fin et nous regagnons l'entrée de la grotte.

En remontant en voiture, je réalise que je viens de finir la dernière activité du séjour et j'ai un gros coup au moral. Nous retournons sur Borgarnes pour manger un morceau avant de rentrer. Sur place, nous rencontrons une femme originaire d'Alaska (voilà une bonne idée de voyage futur !) puis nous discutons avec des Belges très sympathiques pendant plusieurs heures. Il est grand temps d'aller se coucher car demain nous allons à Reykjavík.

Comme d'habitude, je suis réveillée à 6h30 mais j'ai promis à Mallo de le laisser dormir car nous avons de la route à faire. Du coup, on se lève à 8h, on fait un brin de toilette avant de rendre les clés de notre cabane.

La vue depuis notre résidence :

Notre première étape de la journée est un petit-déjeuner. Malheureusement pour nous, nous nous sommes un peu perdu dans les horaires et tout est déjà rangé quand nous arrivons. Par chance, la personne à l'accueil nous autorise à prendre gratuitement un café pour la route. J'ai vraiment apprécié le geste. On se rend ensuite à Goðafoss, la chute que je préfère en Islande et dans laquelle les idoles ont été jetées quand le pays s'est converti au christianisme. 

On file ensuite vers la capitale du nord : Akureyri. En arrivant, tout me semble immense. Je comprends alors à quel point il est facile d'être seul dans ce pays dès lors qu'on évite les villes. Par chance, la vieille ville est plutôt agréable. On fait les boutiques surtout pour voir les décorations

Puis nous allons visiter l'église de la ville où nous avons trouvé les vitraux typiquement islandais très originaux.

Nous sommes ensuite allés visiter le jardin botanique avant d'aller manger à Strikið, un restaurant situé au cinquième étage d'un immeuble avec vue sur le fjord. Comme il ne faisait pas beau, nous n'avons pas forcément profité du spectacle cependant j'ai beaucoup aimé la nourriture et nous avons droit au dernier album d'Of Monsters And Men en fond, ce qui ne gâche rien. Concernant la météo, j'ai été étonnée que la serveuse nous explique que la saison touristique n'a pas été bonne en termes de touristes islandais à cause du vent et de la pluie. Ça casse un peu le cliché. Après le repas, nous allons tester Brynja, LE glacier islandais par excellence d'après notre guide. La glace a un goût inhabituel. Ce n'est pas à mon goût mais je suis contente d'avoir fait l'expérience. 

On reprend la route non sans croiser les petits coeurs placés çà et là dans la ville pour surmonter la crise, comme à ce feu tricolore :

On a décidé de passer par Tröllaskagi, la péninsule du troll, car apparemment, les paysages ressembleraient aux fjords de l'ouest que nous ne verrons pas cette fois-ci. J'ignore si c'est vrai mais la vue vers Dalvík m'a beaucoup plu.

Nous prenons ensuite une succession de tunnels assez étroits et nous arrivons sur les traces de Flóki aux corbeaux, un des premiers vikings à se rendre en Islande.

Par la suite, nous galérons un peu à trouver la ferme dans laquelle nous allons être logés mais tout se passe bien et à 17h30 nous arrivons à bon port. En réalité, la chambre est carrément dans une maison à part et offre tout le confort possible, même un jacuzzi. En plus, cet arrêt nous permet de faire la connaissance d'une des Islandaises les plus sympa de notre séjour. Elle aussi se plaint du temps mais elle est d'excellent conseil. Grâce à elle, nous décidons d'aller faire un tour à Grettislaug car Mallo veut se baigner en pleine nature.

En route, nous croisons une oeuvre d'art qui attire notre attention

Après avoir circulé sur un petit chemin, nous pouvons enfin nous baigner. C'est payant mais le tarif reste raisonnable pour un bain chaud au milieu de nulle part, en bord de mer. La douche au tuyau d'arrosage après coup est particulièrement vivifiante

Aprés la baignade, nous rentrons manger un morceau et nous profitons du thé en libre-service. Nous revoyons le planning des jours suivants et avons la bonne surprise d'apprendre que nous serons hébergés gracieusement à Reykjavík. 

Réveil à 6h15 après une nuit très agitée. Merci le vent ! Peu importe, aujourd'hui on file à Húsavík pour une des activités du séjour que j'attends le plus : voir les baleines. On a opté pour le tour sur un bateau en bois qui me semblait plus respectueux de l'animal que le zodiac. J'avoue que, de base, j'étais un peu sceptique en prenant mon billet car je me demandais comment l'agence pouvait garantir de voir une baleine quasiment à chaque sortie. En attendant d'embarquer, la fille à l'accueil nous conseille de prendre notre petit-déjeuner à la boulangerie du coin.

Une fois sur le bateau dans ma combinaison spéciale, j'oublie toutes mes interrogations. Seuls les yeux sont utilisés dans cette "traque" à la baleine on ne peut plus pacifique. Rapidement, nous apercevons un banc de dauphins au loin. Puis, des jets d'eau attirent notre attention. Tout l'équipage est à fond. Ça crie de partout pour annoncer un aileron à 1h, à 7h un bout de queue. C'est magique ! Une dizaine de baleines à bosse vient nous saluer.

Soudain, l'une d'elles est tellement proche qu'elle nous arrose de son évent avant de repartir dans les profondeurs. C'est complètement irréel. Après ça, je range mon appareil car j'ai vraiment la sensation d'avoir vécu un moment privilégié. En retournant vers le port, nous avons droit à un chocolat chaud et un doughnut islandais. Je n'ai pas vraiment faim mais ça fait plaisir. 

On reprend ensuite la route vers Ásbyrgi. Une fois de plus, on privilégie le petit chemin à la grosse route. Sur place, je découvre une véritable forêt ce qui est assez rare en Islande tant le vent souffle fort. Je suis vraiment impressionnée par cet endroit.

En nous promenant, nous tombons sur le lac Botnstjörn. L'eau est transparente et un canard nous laisse l'observer pendant qu'il prend son déjeuner. Ça me fait beaucoup rire. 

On poursuit notre road-trip du jour avec Hljóðaklettar. Nous n'avons pas prévu d'y rester très longtemps mais en voyant que la promenade ne fait que 2km nous nous laissons tenter. Ce n'est pas le site qui m'a le plus séduite au cours du voyage mais j'avoue que la taille des roches est impressionnante et que l'église vaut le coup d'oeil. 

Place ensuite à Dettifoss, la chute d'eau la plus puissante d'Europe. En arrivant sur place, force est de constater que le débit est impressionnant. Nous poussons un peu la promenade pour voir Selfoss, une autre chute. Notre prochaine étape est la centrale géothermique et la caldeira de Krafla mais le vent bien plus violent que les jours précédents a raison de ma motivation. De retour au camp, nous mangeons un bout et préparons les jours à venir. L'opération est compliquée car il est difficile de se résigner à délaisser totalement une grande partie d'un si beau pays. 

Réveil à 6h50 et en route. Le chemin est très long. Il nous faut 3h pour parcourir les 150km qui nous séparent de notre destination. Il faut dire que dès le début nous sommes bloqués par les moutons qu'un fermier local a décidé de rassembler. 

De plus, dès qu'on quitte la route principale, les routes ne sont plus goudronnées. À chaque intersection, c'est de pire et en pire et on s'amuse de plus en plus à rouler en 4x4. Quand arrive le premier passage de gué, je fais beaucoup moins la maline. 

Ensuite, on évolue dans un champ de lave. C'est complètement fou comme paysage ! Après quelques kilomètres bien sportifs, nous arrivons sur le parking. Même au milieu de nulle part, il y a des panneaux et des toilettes. Il nous reste 2,5km à parcourir dans la neige et la boue pour voir l'emboitement de caldeira d'Askja.

Le chemin y menant vaut le déplacement à lui seul car j'adore les couleurs   

Quant à l'attraction en elle-même, j'ai trouvé ça fou. En observant bien la photo, vous pourrez apercevoir des baigneurs courageux. L'eau est à 21 mais la descente pour y accéder est particulièrement glissante. Une jeune Allemande a d'ailleurs eu bien du mal à remonter la pente.

On retourne à la voiture manger un bout avant de faire le chemin en sens inverse. Curieusement, je trouve ça nettement moins violent qu'à l'aller. Je suis même à deux doigts de m'endormir. De retour au village, Mallo lave notre voiture car les gens ont commencé à dessiner des pénis dessus tellement elle est sale. Là, je dis "Vive la géothermie" car le nettoyage est totalement gratuit. De retour au camp, nous préparons les jours à venir avant de partir dans un restaurant de produits locaux : Vogafjós. Nous allons voir les vaches en attendant qu'une table se libère. Elles sont toutes petites ! Enfin, il est temps de se mettre à table. Je prends une assiette de la ferme avec du poisson fumé, du pain cuit au geyser, de la mozzarella maison et du skýr (une sorte de yaourt protéiné typiquement islandais). C'est délicieux est très copieux. En rentrant, nous sommes complètement crevés et nous préférons nous endormir même si un de nos plans pour les nuits à venir est tombé à l'eau. 

On se réveille à 6h30 car une longue route nous attend. Nous pensons naïvement qu'un petit-déjeuner nous attend dans le village voisin mais il nous faut rouler plus d'une heure avant de trouver le Graal. C'est très cher mais vraiment complet et ça nous permettra de tenir jusqu'à Egilsstaðir. En chemin, deux routes différentes mènent à cette ville. Nous optons pour la plus courte qui passe dans les montagnes et s'avère beaucoup plus amusante et moins fréquentée si on oublie les moutons. 

Au final, Egilsstaðir ne nous attire pas plus que ça et nous préférons passer notre chemin. La route à venir est particulièrement droite. Nous sentons la fatigue nous gagner jusqu'à ce qu'une forte odeur de soufre nous réveille. Nous voilà, à Hverir, non loin du Myvatn où nous attendent d'énormes marmites de boue et des fumerolles.

Comme il est encore trop tôt pour récupérer notre cabane, nous partons pour Dimmu Borgir. En arrivant, je suis surprise de voir un homme avec un filet sur la tête. Il ne faut pas attendre très longtemps pour comprendre que l'endroit est infesté de petites mouches noires. (Il faut dire que Myvatn signifie le lac des mouches donc j'aurais dû m'en douter). Concernant le lieu, j'imaginais ça assez petit et j'ai été vraiment très surprise en voyant les différentes promenades possibles. De base, nous partons pour le tour le plus court car nous n'avons pas beaucoup de temps mais un panneau annonçant un sentier "difficile" nous détourne très vite du droit chemin. Au final, pas de grande difficulté mais c'est vraiment marrant de se perdre dans un endroit aussi atypique.

Nous reprenons la voiture pour visiter les autres points d'intérêt autour du lac. Je retiens surtout Höfði pour sa vue sur le lac.

Il est déjà temps de regagner Reykjahlið pour récupérer notre chez-nous pour trois jours. Là, c'est un peu la déception. Notre cabane compte deux lits, rien de plus, et se trouve assez loin des parties communes surpeuplées de gens assez bruyants. Sachant que j'ai tendance à me lever la nuit, j'appréhende un peu. Histoire de ne pas nous laisser abattre, nous repartons sur le champ pour Jarðböðin, l'équivalent du Blue Lagoon mais en beaucoup moins cher. C'est un peu bizarre de prendre sa douche à poil en public mais on s'y fait. En plus, ça vaut le coup. L'eau est bien chaude et la vue laisse rêveur.

Après la baignade place au bain de vapeur avant de quitter les lieux. Comme nous ne sommes pas pressés de rentrer, nous allons tester la pizza à la truite de chez Daddi's pizza. Ce bon repas chaud nous fait beaucoup de bien et nous nous sentons d'attaque pour rejoindre notre cabane. 

Nous nous levons plus tard que d'habitude car le petit-déjeuner est servi de 8h à 10h. Et quel petit-déjeuner ! Il y a même des gaufres ! On se croirait à l'hôtel. Comme il fait un soleil magnifique, nous revenons sur nos pas pour profiter des paysages sous le soleil et ça n'a plus rien à voir :

Nous repartons vers Skaftafell. En chemin, nous nous arrêtons à chaque point d'intérêt avant de remarquer que l'heure tourne et qu'il nous faut nous dépêcher un peu. Sur place, on mange un bout avant d'aller voir Svartifoss 

Vers 14h15, nous allons à l'agence pour notre marche sur le glacier. On nous offre le café avant de nous remettre des crampons et un piolet (euh... j'ai pas signé pour de l'apinisme !). Nous prenons ensuite le bus scolaire pour rejoindre une des langues du glacier.

Notre guide nous donne quelques règles d'usage et devinez qui a fait tomber son piolet par terre pile à ce moment ? C'est moi ! Nous remontons un sentier avant de chausser nos crampons. Le guide est super pédagogue et après un moment je me détends et parvient à marcher sur la glace sans effort. C'est impressionnant de voir à quel point tout est noir de cendres contrairement à ce que j'imaginais. 

Nous avons la chance de pouvoir entrer dans une grotte de glace avant d'aller boire de l'eau du glacier. Notre guide nous explique ce qu'il appelle le crossfit islandais : on plante son piolet et on fait des pompes pour boire. De la part d'un homme de Manchester qui prononce Eyjafjallajökull "Hey-I-forgot-my-yogurt" j'avoue que je me méfie un peu de la véracité de ses propos mais c'était fun. En réalité, le piolet ne servait qu'à faire des photos Facebook plus classes et la plus grosse difficulté de cette activité a été de ne pas perdre mon surpantalon trop grand. 

Le temps de prendre un goûter et il est déjà 18h30. Nous fonçons (à 90km/h) vers Jókulsárlón. Cet endroit semble complètement hors du temps d'autant plus que nous sommes toujours au sud de l'île. 

Il fait terriblement froid mais nous passons un assez long moment à observer les phoques dans leur milieu naturel. 

Il est grand temps de filer vers Höfn car nous devons récupérer notre chambre en auberge de jeunesse avant 21h. En arrivant sur place, nous avons une bonne surprise. Notre chambre se trouve dans un cottage à part et nous pouvons enfin manger nos pâtes. Nous avons également la chance de rencontrer une famille d'Italiens adorables qui nous donnent des conseils sur les choses à faire dans la région de Mývatn. Avec tout ça, il est grand temps de se mettre au lit. 

Je me réveille à 6h30 et j'attends patiemment pour aller prendre ma douche. L'eau chaude sent le soufre, c'est inattendu. On reprend la route et on s'arrête à Hella pour tester la boulangerie conseillée par notre loueur de voiture. Leur brioche à la cannelle et au chocolat nous a mis en joie de bon matin. On repart en direction de Seljalandsfoss, une cascade derrière laquelle il est possible de passer. 

La pluie décide de nous rendre visite mais nous tentons de l'ignorer en allant voir la cascade voisine. C'est très joli mais nous commençons vraiment à être trempés. Nous revenons à la voiture pour mettre des vêtements secs avant de partir pour Skógar voir une autre chute d'eau.

Nous gravissons l'escalier de 60 mètres pour voir la cascade du dessus. L'ascension m'a bien coupé les pattes et j'avoue avoir soufflé comme un vieux boeuf asthmatique. Ceci dit, la vue vaut le coup. Nous enjambons ensuite une clôture grâce à une sorte d'escabeau en bois. Le sentier le long de la rivière est très attirant mais mon amie la pluie ne veut plus nous lâcher. En plus, nous ignorons la durée de la promenade. Nous décidons donc de rebrousser chemin et c'est tant mieux. Nous étions sur le point de départ d'une randonnée de 26km. J'avoue être un peu déçue à cause du temps car la brume m'empêche de voir Eyjafjallajökull pourtant tout près. Nous retournons à la voiture manger un bout avant de reprendre la route. Un de mes amis m'a donné les coordonnées GPS d'un avion au milieu de nulle part. Enfin, le fait de louer un 4x4 prend tout son sens. 

C'est complètement atypique et j'ai halluciné en voyant qu'une touffe d'herbe pousse sous l'appareil. Des artistes en costumes légers sont en pleine séance photo. Je les plains car il ne fait pas très chaud. Nous remontons en voiture pour voir Dyrhólaey et sa plage noire. Une fois de plus, c'est très brumeux mais j'ai beaucoup aimé l'ambiance. 

En revenant sur nos pas, nous voyons un autre point d'intérêt, une sorte de gros rocher devant lequel toutes les voitures faisaient demi-tour. Une famille nous explique que l'ascension est un peu raide mais que ça vaut le coup. Nous voilà donc partis sur une pente glissante que nous tentons d'escalader. Je suis prise de vertige à 1m de la grotte et préfère redescendre. Tant pis. 

En repartant vers Vík, nous croisons un nouveau lieu important. Après une route me semblant interminable, nous arrivons sur une plage magnifique très connue : Reynisfjara, avec ses colonnes basaltiques.

Nous remontons en voiture pour gagner Vík, notre étape du jour. Dans le village, nous nous posons au Halldorskaffi car le vent à décorner des boeufs sur la plage m'a bien refroidie. Tout va mieux avec une énorme part de gâteau au chocolat et un suisse mocha. Nous faisons le plein ainsi que quelques courses histoire d'être tranquilles pour le lendemain. Mallo en profite pour s'acheter un bonnet car il a oublié le sien en France. Nous voulons voir l'atelier de confection de pulls traditionnels mais arrivons un peu tard. Au final, nous aurons vu une femme repasser ces pulls à la chaîne. Nous avons également appris que les oiseaux posés sur la route ne peuvent pas voler. Nous continuons l'enquête. Nous allons ensuite récupérer les clés de notre chambre chez l'habitant. L'endroit est vraiment propre et chaleureux. Nous sommes accueillis par une femme adorable mais, là encore, impossible de se faire à manger sur place. Nous nous imaginons déjà promener notre paquet de pâtes à travers l'Islande. Nous allons voir l'église qui surplombe la ville avant de manger un sandwich en lisant un conte islandais où les trois petits cochons croisent un loup bien différent de ce que nous connaissons. Nous négocions un thé avec la propriétaire des lieux avant de tomber de sommeil.

Vue depuis notre chambre :

Nous nous sommes levés à 4h40 histoire de ne pas manquer notre chauffeur qui nous a récupérés une heure plus tard. Nous sommes arrivés à l'aéroport très rapidement et avons pu passer la sécurité très rapidement. À 7h, nous avions pris notre petit-déjeuner et étions prêts à embarquer. Cette opération a cependant eu lieu bien plus tard qu'indiqué dans le mail d'information. Le vol a été très rapide. Le temps de regarder un film et de boire un truc et nous étions arrivés. Une fois sur le sol islandais, nous avons un peu galéré pour retirer des sous car nous avions mal retenu le cours de la couronne islandaise. Étant habitués à une longue attente pour récupérer nos bagages, nous avions prévu très large pour récupérer notre voiture de location. Après quasiment une heure à ne rien faire, le gars de l'agence est arrivé, comme prévu. Il était super sympa. Il a pris le temps de nous donner des conseils sur les choses à faire. Par contre, il m'a fait un peu peur avec ses histoires de tempêtes de sable et de voiture au fond d'une rivière. 

Enfin, on quitte l'aéroport. Bien entendu, nous commençons notre périple en nous perdant, sinon ce ne serait pas drôle. On en profite pour faire quelques courses au Bónus, l'équivalent du Netto suédois. Après quelques kilomètres, nous arrivons à Þingvellir. En chemin, nous croisons un grand nombre de moutons ainsi qu'une mouette qui semblait croire que la route était son nid. On se promène en pleine nature, on mange un morceau mais ce lieu ne semble pas conforme aux photos que nous avions vues. En réalité, nous nous sommes arrêtés trop tôt. Nous arrivons rapidement à destination.

Nous nous promenons un moment avant de reprendre la route en direction de Geysir. Une fois de plus, nous avons dû manquer une intersection car le nombre de kilomètres ne diminuait pas malgré notre avancée. Il faut croire que nous sommes un peu fatigué en ce premier jour. Sur place, on prend un petit goûter avec une glace histoire de faire typique avant d'aller voir les geysers. Ça sent le soufre (ou les oeufs pourris) mais cela ne nous motive pas à continuer. On s'amuse pendant un long moment à attendre que Strokkur jaillisse. On prend de nombreuses photos et on tente de faire quelques vidéos.

On finit notre tour du Cercle d'or par Gullfoss, une chute d'eau impressionnante même si ça ne se voit pas trop en photo.

Il est déjà 19h et nous devons trouver un endroit où nous loger. Nous décidons de nous arrêter à Selfoss dans une chambre d'hôte. Le propriétaire me met un peu mal à l'aise et il ne nous autorise pas à utiliser la cuisine pour nous faire à dîner. Cependant, il nous conseille un endroit pas loin : le Kaffi Krús. J'avoue que j'aurais mangé n'importe quoi donc l'endroit était parfait. Nous rentrons enfin préparer la journée suivante avant de nous endormir.